Du travail de terrain concret pour les AESH

Compte-rendu de l'audience du 12 octobre avec M. Godard, Secrétaire Général à la DSDEN

Le Sgen-CFDT était représenté par Patricia Monin, référente AESH départementale pour le Sgen-CFDT et Karen Houvion, représentante Sgen-CFDT en CTSD, CHSCT départementale et académique. 

Des chiffres :

– AESH dans l’Aube : 242 ETP (équivalent temps plein) soit environ 400 agents

– embauches : 11 ETP

– démissions : 70 environ (soit 20 à 30 de plus que les autres années ) ! Pas de motifs précis évoqués si ce n’est la possibilité grâce au COVID de trouver des emplois à temps complets dans d’autres domaines mais sans certitude ni chiffres à l’appui.

– PIAL : 24 répartis par secteurs de collèges, PIAL interdegrés.

La question des AESH référents :

M. Godard pense qu’il y a en une par PIAL mais va vérifier. Pour ce qui est de l’indemnisation et du temps de décharge, il va en parler aux services compétents pour vérifier et régulariser.

Quid d’un organigramme ?

Il prend la mesure du besoin et des difficultés rencontrées par les agents et va très sérieusement travailler à sa réalisation et réfléchir au meilleur moyen de le diffuser et de le rendre facilement accessible. Dans le même esprit, il va veiller à ce qu’apparaisse sur le bandeau du site de l’inspection la mention  » si vous êtes agent contractuel/ AESH/AED » afin de rendre l’accès plus lisible.

La difficulté d’avoir 2 gestionnaires, DSDEN et Jean Jaurès, est une réalité dont il a conscience. Il a déjà réfléchi au sujet et l’a évoqué avec le Lycée. Même si Jean Jaurès tient à son indépendance administrative, il semble qu’il ne soit pas contre le fait que la DSDEN puisse servir d’intermédiaire et donc de premier interlocuteur des agents. Les demandes seraient ensuite remontées au gestionnaire concerné. Mme NAZZARO pourrait être le relais administratif. Nous saluons l’idée qui faciliterait vraiment les démarches des agents.

Dans le même sens, il s’engage à communiquer plus clairement sur les frais de déplacement et les modalités pour les obtenir. Il précise que Mme MONNIOT est en charge de ce service et que c’est elle qui établit les ordres de missions pour les déplacements AESH hors résidence administrative et pour les référentes qui vont à la rencontre des collègues en difficultés.

Pour ce qui est du recrutement des AESH :

Nous posons la question d’un niveau minimum requis (bac). Bien évidemment cela devrait s’accompagner d’une revalorisation, ce qui n’est pas à l’ordre du jour faute de budget.

Les contrats

Nous évoquons aussi la possibilité de passer tous les agents à 24h minimum afin d’offrir un salaire plus correct (puisque nous entendons bien que les directeurs de PIAL font pour la plupart de leur mieux mais qu’il n’est pas évident de faire coller les EDT des agents avec le cumul d’emploi) et de couvrir de façon plus complète les notifications des élèves.

Nous signalons que cela se fait dans certains cas et pour les AESH Collectifs. M. Godard ne ferme pas la porte à cette possibilité tout en précisant bien que cela ne peut se faire qu’au cas par cas, au vu de situations particulières d’élèves et/ou d’agents.

Il souligne que malheureusement le budget ne permet pas de le faire pour tout le monde, et qu’en plus, certains agents se retrouveraient sous employés. Nous suggérons de le faire déjà pour ceux qui le souhaiteraient et qui donneraient, bien sûr, satisfaction à leur poste.

Les affectations

M. Godard soutient qu’il est tenu compte des desiderata des agents en la matière. Nous soulevons plusieurs cas d’inversions de poste, d’affectations éloignées du domicile ou du lieu du second emploi, d’affectation dans un autre degré que celui habituel et qui place les agents en difficultés. Il y est attentif, prend en note les cas particuliers que nous évoquons et nous invite à dire aux agents qu’ils n’hésitent pas, s’ils se trouvent en difficultés à en faire part à leur directeur de PIAL ou à M. Lorenzi.

Dans le même sens, il souligne que l’assistante sociale est très peu sollicitée, eu égard aux cas que nous lui soumettons et que là non plus, il ne faut pas hésiter. Nous faisons remarquer que nous avons ces remontées par le biais de notre démarche de contact direct auprès des collègues que nous connaissons mais que sans cela, les collègues n’auraient pour la plupart, pas osé signaler leurs difficultés.

Il déplore cette situation et sera vigilant.

La méconnaissance des différentes ressources est soulignée: SAPEP,CPF, Conseil en ressources humaines de proximité.

Pourrait-on mettre en adéquation, dans la mesure du possible, les profils d’AESH et les « profils » de handicap ?

L’idée est bonne même si pas évidente à mettre en place vu les contraintes de terrain et le problème de la reconnaissance des compétences, que nous soulevons. Il faut faire remonter au maximum lors des entretiens ou des bilans de fin d’année, nos préférences en matière de degré d’affectation et de « type » d’accompagnement (autisme, comportement, difficultés scolaires etc…). M. Godard nous assure que nos fiches de voeux sont prises en compte au maximum.

Nous évoquons la nécessité d’un outil d’évaluation de compétences et de formations certifiantes (comme celle dispensée par le CESSAD sur l’autisme aux enseignants et AESH du Dispositif d’AutoRégulation).

Les remplacements :

Cela nous conduit au fait qu’il n’y a pas de remplaçant pour les AESH (c’est ce qui a engendré par exemple l’impossibilité pour les agents, de participer à certaines formations dispensées par le SESSAD).

Le Secrétaire Général nous explique qu’effectivement il y a une enveloppe au rectorat pour les remplacements des employés du pôle administratif mais rien pour les AESH. Le problème étant récurrent, que ce soit pour accéder à des formations ou pour remplacer des congés maladie, cela fait l’objet d’une grosse réflexion.

Dans ce registre des absences des AESH, nous déplorons que la présence de certains élèves à gros troubles soit conditionnée par la présence de leur AESH et surtout, que cela soit inscrit sur le GEVASCO. En effet cela représente une pression supplémentaire sur l’agent qui va hésiter à prendre un congé formation voire à prendre un arrêt maladie. Il comprend ce que ça implique pour les agents et s’engage à veiller à ce que cela n’apparaisse plus de cette façon sur le GEVASCO.

Les situations particulières

Dans un deuxième temps nous avons évoqué les situations particulières de quelques collègues quant à des problèmes d’affectation, de rémunération, de temps de travail, de contrat…

M. Godard s’est engagé à communiquer dès que possible sur les questions auxquelles il n’avait pas de réponse.